Archives de catégorie : Prospective générale


Sciences de la vie, sciences de l’information – Cerisy, 17-24 septembre 2016

Au château de Cerisy-la-Salle, en Normandie, se déroulera du 17 au 24 septembre 2016 un colloque centré sur la notion d’information, aux confins de la biologie et et de l’informatique. Autour d’une quarantaine de chercheurs, un public varié pourra confronter les réponses des chercheurs à des questions fondamentales liées aux origines de la vie et à l’évolution de l’humanité. Cette rencontre, ouverte à tous, permettra de se ressourcer dans le cadre exceptionnel d’un château normand du 18e siècle.
Inscriptions en ligne sur le site de Cerisy
Programme détaillé de la semaine Sciences de la vie, sciences de l’information

Argument du colloque
D’un côté, des scientifiques se posent la question “Qu’est-ce que la vie ?“. D’un autre côté, la question “Qu’est-ce que l’information ?” apparaît tout aussi pertinente. Un organisme vivant, le plus simple soit-il, est un réseau d’interactions, de communications, d’inscriptions mobilisant une énorme quantité d’information. Le mot “mémoire” a-t-il le même sens en informatique, en biologie et en écologie ? Est-ce que, comme l’a pressenti Gilbert Simondon, l’information est ce qui donne forme et se perpétue en structurant la matière ? La biologie moléculaire a mis à jour les principales étapes de l’expression des gènes. Mais on ne sait toujours pas ce qu’est un gène : de l’information ou une structure moléculaire ? Les nanostructures d’ADN ou d’ARN révèlent des architectures en 3D qui seraient les “moteurs” des nanomachines de demain, aux multiples applications thérapeutiques, chimiques et algorithmiques (ou bio-informatiques ?). Enfin, l’épigénétique bouscule les conceptions “mécaniques” de l’expression des gènes. Au niveau cellulaire, cette expression stochastique permet de concevoir une organisation biologique reposant sur un “darwinisme cellulaire”.

La compréhension des origines et de l’évolution du vivant constitue l’un des grands défis du 21e siècle. Comment envisager l’évolution biologique et le futur de la biosphère, ainsi que celui de l’espèce humaine, dans le contexte de la nouvelle alliance du naturel et de l’artificiel ? Cela pose, en particulier, des questions éthiques. Plus généralement, la technique est-elle un fait social et/ou un prolongement biologique ? La transformation conjointe de la technique et de la société par le système d’information constitue-t-elle un nouveau stade de l’évolution ?


Appel à communication – Colloque Rétrospective sur le futur, octobre 2016

Appel à communication

Colloque de l’Institut international de prospective
sur les écosystèmes innovants (IIPEI)

« Rétrospective sur le futur »

À l’occasion du 25e anniversaire du rapport 2100, récit du prochain siècle (Thierry Gaudin, Ministère de la recherche, décembre 1990), bilan critique d’une prospective et de ses méthodes.

27-28 octobre 2016, Université catholique de Lille

reporté à mars 2017

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La lumière et les lumières au CNAM

2015 a été déclarée année de la lumière par l’UNESCO. Dans le cadre de cet hommage à la lumière, Jean-François Magaña, ancien directeur de l’Organisation internationale de métrologie légale (OIML) et Thierry Gaudin, président de Prospective 2100, ont donné cette double conférence le 19 mai 2015 au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), organisée par l’association Métrodiff et Prospective 2100.
La vidéo La lumière et les lumières est en ligne sur TV 2100


Le concept Hyperloop de train sous tube d’Elon Musk – Fantasme ou nouveau paradigme pour les transports de masse terrestres ?

Conférence 2100 N°171 – avec le parrainage du club Systèmes Electriques de la SEESEE systèmes électriques

par Alain Dupas, Consultant International, Président du Club « Espace » de Prospective 21OO

Description:
Elon Musk est un entrepreneur californien qui fait beaucoup parler de lui ces derniers temps avec ses deux jeunes sociétés industrielles emblématiques : Tesla Motors, qui est un leader mondial pour le développement de voitures électriques haut de gamme, et SpaceX, qui vise à transformer le transport spatial avec sa fusée Falcon 9 et son vaisseau réutilisable Dragon. Est-ce parce que Tesla Motors est installée à San Jose, près de San Francisco, dans la Silicon Valley et SpaceX à Los Angeles, qu’Elon Musk rêve d’un transport de masse rapide et économique entre ces deux cités ? Hyperloop est fondamentalement un simple tube à basse pression, supporté par des pylônes, où circuleraient à un peu plus de 1000 km/h des trains mis en mouvement par des moteurs électriques linéaires et transportant chacun quelques dizaines de passagers.

Quels seraient les avantages par rapport à un TGV traditionnel, dont il existe d’ailleurs un projet de ligne San Francisco-Los Angeles ? Pour Elon Musk, ils sont multiples : la rapidité, l’emprise réduite au sol, l’économie énergétique (grâce à des photopiles installées le long des tubes), le faible coût de réalisation (de l’ordre de 7 G$, contre dix fois plus pour le projet de TGV). Mais le projet est-il réaliste, sur le plan technique comme sur le plan économique ? Et pourquoi réussirait-il alors que des idées comparables, dont certaines remontant à plus d’un siècle (comme le Vac-Train de Robert Goddard, le grand pionnier de l’espace), n’ont jamais réussi à retenir l’attention des investisseurs et des pouvoirs publics ? Ces questions méritent d’être posées, alors que le concept Hyperloop a été plutôt bien reçu par la presse économique internationale. Grâce aux révolutions techniques et sociales en cours, le temps serait-il venu d’une révolution dans les transports terrestres de masse ?

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GDE Erreur: Erreur lors de la récupération du fichier - si nécessaire, arrêtez la vérification d'erreurs (404:Not Found)

Date: Jeudi 28 Novembre 2013 à 17h30

Lieu: Auditorium de RTE – La Défense
Tour Initiale – 1, Terrasse Bellini – Paris La Défense


La fin du bac et le service civil, Jean-Charles Pomerol & Thierry Gaudin, 2013

Jean-Charles Pomerol, ancien président de l’UPMC (Paris 6)
Thierry Gaudin, ingénieur général honoraire des mines, prospectiviste.
Juin 2013

La fin du bac et le service civil

L’édifice napoléonien reposait sur le lycée conçu pour former les cadres de l’empire et remplacer les collèges de jésuites et autres établissements religieux. L’université, au singulier, n’était qu’un appendice des lycées, c’est pourquoi le baccalauréat en était le premier grade. Chaque grande ville avait son lycée princeps. A côté des lycées et de l’université, essentiellement dédiée à la formation des maîtres, les écoles d’applications étaient apparues sous l’ancien régime pour former les cadres techniques et militaires, ce que les universités de l’époque étaient incapables de faire. Aussi se multiplièrent-elles avec l’essor de l’industrie. Ce système a fonctionné grosso modo jusqu’aux années 60 et depuis n’en finit pas de mourir.
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Simondon et l’invention du futur, Cerisy

Cet été, du 5 au 15 Août, une décade du centre culturel de Cerisy la salle en normandie sera consacrée au philosophe Gilbert Simondon, connu pour sa passion de la technique et son apport conceptuel : la notion d’individuation notamment.
Cette décade fait suite aux deux semaines “ethnotechnologie” organisées avec l’appui de prospective 2100 et aux travaux menés depuis plusieurs années par les “simondonniens” Jean Hugues Barthélemy et Vincent Bontems, notamment un séminaire à l’ENS et la publication des cahiers Simondon.
Pour plus de détails et inscription, le site de Cerisy


Technologies du comportement : pourquoi elles vont révolutionner la santé

 par Christophe DESHAYES et Jean-Baptiste STUCHLIK auteurs* du Petit traité du Bonheur 2.0
Bulletin CONF 21OO N°166

Mercredi 15 mai 2013 à 19h précises (ouverture des portes 18h 30)

A l’Institut Curie  – 12, rue Lhomond  – 75005 Paris – Amphithéâtre Constant  Burg

Métro : Ligne 10, station Cardinal Lemoine

L’émergence des réseaux sociaux et le foisonnement d’applications numériques ont bouleversé les relations humaines. Ces technologies s’apprêtent désormais à investir le champ de notre santé et de notre bien-être.

Coachs pour l’exercice physique,  capteurs biophysiologiques, thérapies en ligne, aides à la méditation, assistants à la parentalité, stimulation cognitive pour lutter contre le vieillissement… Chaque jour, de nouvelles applications viennent s’interposer entre nos comportements et les règles à suivre pour une vie saine. Jusqu’où ? Puisque maintenant nous voilà informés, accompagnés, encadrés et suivis pour lutter contre nos comportements ‘‘à risque’’, la responsabilisation de chacun sur sa santé ira-t-elle jusqu’au refus de soins pour ne pas avoir suivi les recommandations ?

Telles sont les questions que la prochaine séance du club « Santé-Solidarité » de Prospective 2100, abordera et discutera le 15 mai prochain avec Christophe Deshayes et Jean-Baptiste Stuchlik.

Robert Picard et Antoine Vial

Co-Présidents du Club « Solidarité-Santé » de Prospective 2100

 

* Edition Armand Colin

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Une transition énergétique peut-elle se faire par décret ?

Titre: Conférence 21OO N°165
par Jean-Louis BOBIN, Professeur émérite à l’Université Pierre et Marie Curie, Président du Club « Energie » de Prospective 21OO

Date: Jeudi 11 avril 2013
Heure début: 17:30
Lieu: EFREI, 30-32 Avenue de la République, 94 800 Villejuif –

Description:
Les travaux de l’atelier « Energies 21OO » ont abouti à la rédaction d’un ouvrage qui présente les faits, les données et les tendances conditionnant les futurs énergétiques aussi bien à l’échelle planétaire que plus localement. Il peut aussi servir de base à la réflexion sur les transitions énergétiques. En quoi celles-ci consistent-elles ? Il serait réducteur de les limiter à un simple changement dans les parts relatives des sources d’énergie utiles à l’humanité. La première révolution industrielle montre que ce changement pour important qu’il soit n’est pas seul en cause. Il s’est accompagné de modifications majeures dans  nos modes de vie et dans l’organisation de la société. En Occident, où il a débuté, il n’a pas été le résultat d’une volonté politique. Celle-ci en revanche a bien existé dans les nations qui ont pris, en marche, ce train de la modernité.

En ce début de 21e siècle, le système énergétique est confronté à des contraintes qui obligent à envisager une nouvelle grande transition. Alors que l’accroissement de la population et le développement de pays émergent poussent à la consommation, la perspective d’une pénurie de ressources fossiles, la menace d’un changement climatique entraîné par l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et les réticences à l’acceptation par la société de telle ou telle filière poussent au contraire à la restriction. Ces exigences contradictoires conduisent à de nombreuses questions. Quels objectifs convient-il de définir ? comment les atteindre et à quel prix ? quelle marge de manœuvre est-elle laissée aux différents acteurs dont les états qui ont le pouvoir de décréter ? Couronnant le tout, la question des délais doit tenir compte de l’inertie propre aux systèmes industriels et sociétaux pour une échéance globale qui se situe bien à l’horizon 2100.

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Les astéroïdes, nouvelle frontière de l’exploration et de l’exploitation de l’espace ?

Titre: Conférence 21OO N°163, Organisée en coopération avec le Groupe Régional Ile de France de l’Association Aéronautique et Astronautique de France (3AF IdF) et la Commission Astronautique de l’AERO-CLUB DE FRANCE
Par Alain DUPAS, Président du Club “Espace” de Prospective 21OO

Lieu: EFREI, Villejuif ; Date: 28 mars 2013

Description:
Les astéroïdes ont été au premier plan de l’actualité le 15 février 2013, avec le passage à 28157 km de la Terre de l’objet 2012 DA14 de 45 m de diamètre, et surtout peut-être avec la chute en Russie des débris résultant de la désintégration dans l’atmosphère d’un météorite plus petit, ne faisant que quelques mètres de diamètre, mais suffisant néanmoins pour souffler des fenêtres dans plusieurs localités de la région de Tcheliabinsk, blesser légèrement plusieurs centaines de personnes, et provoquer une véritable panique. Ces événements se sont produits alors même que l’intérêt pour les astéroïdes, en particulier ceux qui sont proches de la Terre en terme d’énergie, s’est beaucoup développé dans la communauté spatiale. Cet intérêt comprend trois aspects :

. la défense planétaire : il s’agit de recenser les astéroïdes qui pourraient entrer en collision avec la Terre, avec des conséquences potentielles dépendant de leurs tailles, pouvant jusqu’à la destruction de notre civilisation, et d’étudier les solutions techniques qui permettraient de prévenir ce type de menace

. l’exploration scientifique de certains astéroïdes, avec des robots mais aussi des astronautes, qui pourraient ainsi préparer des missions encore plus lointaines, en l’occurrence vers les satellites de Mars Deimos et Phobos, et la planète rouge elle-même

. l’exploitation des ressources minérales et volatiles contenues dans les astéroïdes, soit pour une transformation et une utilisation dans l’espace même (métaux, eau, oxygène, molécules carbonées, etc.), soit pour un véritable usage économique sur la Terre (métaux rares).

Les agences spatiales internationales ont de nombreux projets de missions visant certains astéroïdes, allant jusqu’à la capture de petits objets (quelques mètres de diamètre) qui seraient ramenés pour étude autour d’un point de Lagrange du système Terre-Lune, et au-delà à des vols habités vers certains NEA (pour Near Earth Asteroids) Deux sociétés entrepreneuriales américaines, Space Resources et Deep Space Industries, ont par ailleurs été créées ces derniers mois avec comme objectif la prospection et l’exploitation éventuelle des astéroïdes.

Cette conférence fait le point sur ces considérations et ces projets.

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