Conférence 2100, n° 126
par
Alain Crémieux
Ingénieur Général de l’Armement
Lieu :
ISEP- 28, rue Notre Dame des Champs – Paris 6ème
Métro : Notre Dame des Champs
Parking FNAC: 153 bis Rue de Rennes
Date : Mercredi 26 janvier 2011
Heure début: 17:30
Description :
La prospective à cent ans peut être considérée comme une démarche téméraire et on peut craindre que ses affirmations même assorties de réserves soient contredites par la réalité. On peut aussi sourire en pensant que cette contradiction n’est pas près d’arriver.
La prospective technico-opérationnelle à long terme cherche à distinguer le possible du vraisemblable et tente d’éliminer l’impossible. Ses appuis sont l’histoire d’une part, qui fournit une rétrospective fructueuse et d’autre part la permanence des lois physiques. Le grand facteur de risque est que, dans le domaine de l’armement comme dans bien d’autres, les hommes auront une influence déterminante qui n’est soumise aux lois d’aucune science exacte.
Cette démarche appliquée à l’armement sera tantôt considérée comme audacieuse parfois aussi comme conservatrice car elle veut éviter de tomber dans la science- fiction. La « réalité virtuelle » de nos jeux vidéo ne préfigure pas la « réalité réelle » de demain.
Les armes nucléaires sont-elles les précurseurs d’armes encore plus meurtrières ? La précision des missiles deviendra-t-elle décimétrique puis centimétrique ? Les armes chimiques et/ou biologiques seront-elles les armes de destruction massive du vingt-deuxième siècle ? De nouvelles inventions issues d’une physique aussi différente de la nôtre que celle-ci diffère de celle du dix-neuvième siècle apparaîtront-elles ?
Aucune réponse précise ne peut être donnée à de telles questions. L’examen de la manière dont les découvertes technologiques et scientifiques conduisent à la création de nouvelles armes, ce que l’on nomme le technology push (en français la pression scientifique) donne des pistes. Celui du military pull, (en français la demande militaire) en donne aussi.