Description : Le projet de construction du nouveau paquebot France n’est pas l’émanation du comité stratégique d’un grand groupe; il s’agit d’une idée spontanée, venue d’un entrepreneur qui s’est spécialisé dans ce qu’il aime faire: construire et exploiter des bateaux. L’histoire a commencé dans les années 20 Continuer la lecture de Le Nouveau France – Navires de demain→
par Henri Prévot Ingénieur Général Honoraire des Mines Auteur de « Trop de pétrole ! » Seuil, Prix de l’Académie des Sciences Morales et Politiques www.hprevot.fr
Lieu :ISEP- 28, rue Notre Dame des Champs – Paris 6ème Métro : Notre Dame des Champs Parking FNAC: 153 bis Rue de Rennes
Date : Mercredi 2 Février 2011 Heure début : 17:30
Il est admis que, si les émissions de CO2 dues à l’activité humaine restent au même niveau, les changements climatiques dont elles seront la cause auront des effets dramatiques. Cela ne veut pas dire que l’on peut être sûr que les émissions seront réduites. Mais cela oblige à étudier comment elles peuvent l’être. Un objectif a été acté à la conférence de Cancun. Il implique qu’entre aujourd’hui et le moment où les émissions de CO2 ne dépasseront pas ce que les continents et les océans réabsorbent (dans une centaine d’années), la consommation d’énergie fossile (pétrole, gaz et charbon) soit inférieure à 1000 milliards de tep. Or les quantités accessibles à un coût que les consommateurs sont prêts à payer sont supérieures à 2000 milliards de tep. Pour limiter la consommation en cent ans à la moitié des ressources accessibles, il faudra une intervention très forte des pouvoirs politiques.
Je pose simplement cette question : quelles seront les autorités politiques qui freineront ainsi la consommation d’énergie fossile ? La question est rarement posée explicitement car, au nom du principe du « pollueur payeur » et conformément à la convention de Rio de 1992, la réponse est évidente : ce seront les autorités politiques des pays consommateurs. Est-ce si sûr ?
En tout cas, il est possible d’examiner une autre hypothèse : une régulation « en amont » par les pays qui disposent des énergies fossiles. Au vu de la géographie des ressources fossiles (beaucoup plus concentrées qu’on ne le pense parfois), une telle régulation est-elle plus ou moins plausible qu’une régulation par la consommation ? Quelles en seraient les conséquences ? Quels rapports de force se dessinent autour de cette question ?
par
Alain Crémieux
Ingénieur Général de l’Armement
Lieu : ISEP- 28, rue Notre Dame des Champs – Paris 6ème Métro : Notre Dame des Champs Parking FNAC: 153 bis Rue de Rennes
Date : Mercredi 26 janvier 2011 Heure début: 17:30
Description :
La prospective à cent ans peut être considérée comme une démarche téméraire et on peut craindre que ses affirmations même assorties de réserves soient contredites par la réalité. On peut aussi sourire en pensant que cette contradiction n’est pas près d’arriver.
La prospective technico-opérationnelle à long terme cherche à distinguer le possible du vraisemblable et tente d’éliminer l’impossible. Ses appuis sont l’histoire d’une part, qui fournit une rétrospective fructueuse et d’autre part la permanence des lois physiques. Le grand facteur de risque est que, dans le domaine de l’armement comme dans bien d’autres, les hommes auront une influence déterminante qui n’est soumise aux lois d’aucune science exacte.
Cette démarche appliquée à l’armement sera tantôt considérée comme audacieuse parfois aussi comme conservatrice car elle veut éviter de tomber dans la science- fiction. La « réalité virtuelle » de nos jeux vidéo ne préfigure pas la « réalité réelle » de demain.
Les armes nucléaires sont-elles les précurseurs d’armes encore plus meurtrières ? La précision des missiles deviendra-t-elle décimétrique puis centimétrique ? Les armes chimiques et/ou biologiques seront-elles les armes de destruction massive du vingt-deuxième siècle ? De nouvelles inventions issues d’une physique aussi différente de la nôtre que celle-ci diffère de celle du dix-neuvième siècle apparaîtront-elles ?
Aucune réponse précise ne peut être donnée à de telles questions. L’examen de la manière dont les découvertes technologiques et scientifiques conduisent à la création de nouvelles armes, ce que l’on nomme le technology push (en français la pression scientifique) donne des pistes. Celui du military pull, (en français la demande militaire) en donne aussi.
Description :Les programmes de vols habités et d’exploration humaine du système solaire sont en train de connaître une profonde mutation aux Etats-Unis, avec la volonté de l’Administration du Président Barack Obama de donner un rôle de plus en plus important à des entrepreneurs pour le transport d’équipements mais aussi d’astronautes.
Cette évolution suscite beaucoup de questions aux Etats-Unis, en particulier pour des raisons de sécurité, mais elle pourrait aboutir à un premier vol privé d’un vaisseau spatial habité vers 2016. Sera-t-elle couronnée de succès ? Marquera-t-elle le début d’une nouvelle époque de la conquête spatiale, avec des initiatives privées prenant une place essentielle dans l’occupation de l’espace, proche puis lointain, par des êtres humains ? Le remarquable succès du premier vol de la fusée Falcon 9 de la société SpaceX, en juin 2010, montre qu’il s’agit, en tout état de cause, d’une perspective qu’il faut considérer avec la plus grande attention.
* Alain Dupas est le président du « Club Espace » de Prospective 2100. Il est expert des politiques, des technologies et des programmes aérospatiaux, ainsi que des stratégies dans les domaines de la défense et de l’information. Physicien, il est titulaire d’un Doctorat d’Etat obtenu à l’Université Paris-XI/Orsay. Il a été entre 1981 et 2003 Chargé d’études au CNES et, entre 1987 et 1994, directeur scientifique et technique d’un laboratoire de l’école Polytechnique, le CREST (Centre d’étude des relations entre stratégies et technologies). Il a enseigné entre 1994 et 2008 à l’Université de Versailles/St Quentin en Yvelines, dans le cadre du M2 d’Analyse des Systèmes Stratégiques, les « Relations entre stratégies et technologies » ainsi que les « Méthodologies d’analyse des systèmes ». Il est depuis les années 1980 Research Fellow du Space Policy Institute de la George Washington University (Washington D.C., Etats-Unis).
Il est l’auteur de nombreux livres, parmi lesquels deux ouvrages paraissant au début de 2010 : La Grande Rupture ? L’humanité face à son futur technologique, écrit avec Gérard Huber (Robert Laffont, janvier 2010 et La Nouvelle Conquête Spatiale (Odile Jacob, avril 2010). Email :