La crise de la démocratie

La crise de la démocratie par Jérôme Bindé, ancien directeur de la prospective à l’UNESCO, 16 Octobre 2013

Crise de la démocratie 1/3;Crise de la démocratie 2/3;Crise de la démocratie 3/3
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5 réflexions sur « La crise de la démocratie »

  1. J’étais dans la salle à l’école des Mines pour vous écouter ce soir-là (j’ai posé une question), et je n’ai jamais entendu quelque chose d’aussi pessimiste. Que vous-même qui avez eu des fonctions importantes à l’UNESCO (donc des contacts dans le monde entier, et je suppose la capacité d’analyse en découlant) soyez ainsi désabusé fait certes réfléchir ; mais d’un autre côté, à part ce tableau désastreux et parfois exagéré (trop construit, trop monolithique, trop de références), que proposez-vous ? La démocratie, dont vous diagnostiquez la déliquescence (et non la simple ‘crise’ – le titre de votre conférence est trop optimiste par rapport à son contenu), c’est NOUS TOUS, mon cher. Si vous agonissez ainsi la démocratie, à quoi appelez-vous exactement ?

  2. Je partage avec le commentateur précédent, le fait que la conférence est assez pessimiste, mais c’est plutôt le débat auquel il a participé qui a entériné ce pessimisme puisque celui-ci n’a pas permis de contredire, ni même d’identifier des pistes pour relativiser l’analyse du conférencier. De plus, ce n’est pas le conférencier exposant un constat qui “agonise” la démocratie à lui tout seul. On peut le regretter, mais c’est un fait, la démocratie est en train d’agoniser sous nos yeux et les scénarios les plus probables ne sont pas les plus optimistes. Pour autant, il y a des alternatives qui se dessinent dans la mutation qui s’opère et c’est effectivement à nous tous de reprendre en main notre destin mais cela ne se fera pas juste avec des discours incantatoires sur les bienfaits de la démocratie, du progrès et du positivisme ni sans remettre lourdement en question le modèle de développement qui a paru favoriser l’essor de la démocratie. Pour proposer des solutions et agir, comme vous le souhaiteriez, il faut d’abord identifier et cerner les problèmes. Manifestement, nous n’en sommes pas encore à ce stade, à moins de ressortir des vieilles lunes éculées qui ont déjà échoué, au rang des quelles je placerais le terrifiant et désespérant “There is no Alternative, End of the story”. En effet, en présentant plusieurs scénarios prospectifs, le conférencier illustre et évalue différentes alternatives qui existent, contrairement à ce qu’on nous assène en permanence. Et la, exactement, se trouve déjà les raisons d’être un peu plus optimiste. Il y en a surement d’autres, à nous de les chercher et de les trouver et je crois qu’il y a urgence.

    Pour se faire, voici quelques liens et points de vues qui parlent aussi de la crise que nous traversons et qui justifient le recours à un catastrophisme éclairé autant qu’éclairant qui vise justement à nous épargner de sombrer dans une forme stérile de désespérance :

    Le catastrophisme éclairé est-il un pessimisme ? (Non pour Hubert Reeves – Jean Pierre Dupuy et Etienne Klein) http://www.youtube.com/watch?v=KMajw2_wwh4

    Collapse of Complex Societies by Dr. Joseph Tainter
    http://www.youtube.com/watch?v=G0R09YzyuCI

    La thermodynamique de l’évolution : du Big Bang aux sciences humaines de François Roddier : http://www.youtube.com/watch?v=6lNz5vmKEFA

    Isabelle Stengers: Résister à la barbarie qui vient… http://www.youtube.com/watch?v=6lNz5vmKEFA

    Conférence. Claude Bourguignon. Où va le monde ? http://www.youtube.com/watch?v=CGZtf_Srkqo

  3. Les citations de Sybille me semblent tout à fait pertinentes.
    Claude et Lydia Bourguignon, Pierre Rabhi, Philippe Desbrosses et ses entretiens de Sologne
    Kiran Vyass et le “jardin planétaire” suivi cette année de l’université de la paix, ainsi que Etienne Chouard (nouvelles formes de démocratie), Myret Zaki (décodage du comportement des hedge funds), Bernard Lietaer (monnaies complémentaires et comparaison de l’économie avec un écosystème)
    Toutes ces personnes sont en train de poser les fondements d’un nouveau monde. Elles ont assez peu accès aux médias (surtout lorsqu’il s’agit de la monnaie) car les médias sont sous influence.
    Alexandre : ne perds pas ton temps à “agonir”. Tes dons te permettent de faire bien mieux TG

  4. Cher Thierry,

    Erreur : ce n’est pas moi qui agonis (la démocratie), mais ton invité Bindé.

    Tu dis que “les médias sont sous influence” :sous quelle influence ?

    A.M.

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