Johan Galtung, célèbre militant pacifiste norvégien, et Leif Edvinsson, professeur à l’Université de Lund (Suède), conviés la Fondation 2100, sur une initiative de Jean-Éric Aubert, sont venus présenter leur philosophie au Cercle suédois à Paris devant un public averti le 9 novembre 2017. La discussion s’est prolongée le lendemain à l’UNESCO à l’invitation de Riel Miller, chef de la prospective à l’UNESCO.
Les cas de patients ayant subi une prostatectomie sont les plus compliqués. Il est difficile de les traiter, toute possibilité de traitement efficace est donc applaudie, lizes plus ici. Il s’est avéré que la prise de Levitra dans la période qui a suivi la prostatectomie améliore considérablement l’état de ces patients.
par François Valérian, polytechnicien, ingénieur général du Corps des mines et docteur en histoire, administrateur de Transparency International France
Réguler la finance peut sembler impossible. La finance en effet, et ce au moins depuis les tablettes cuites dans des incendies, qui attestent des prêts en Mésopotamie au XVIIe siècle avant Jésus-Christ, est l’industrie de l’avenir. Elle est l’industrie de l’avenir, non pas au sens d’une industrie d’avenir mais d’une activité entièrement tournée vers l’avenir, car l’objet de toute finance est l’avenir, sur lequel on parie ou dont on se protège.
Or l’avenir se prête difficilement à la régulation, comme Victor Hugo le rappelait à Napoléon il n’appartient à aucun prince, et selon ce qu’on croit l’avenir n’est à personne ou il est à Dieu. La finance évolue toujours pour épouser l’avenir tel qu’il semble se dessiner, et y trouver un gain ou une protection. Pour cela, et même si ses principes sont les mêmes depuis les débuts de la civilisation assyrienne, elle change de forme. Les régulateurs constatent souvent qu’ils ont régulé une forme dépassée de finance, ou régulé pour prévenir la dernière crise et non pas la prochaine.
La finance bouge dans le temps, et elle bouge aussi dans l’espace alors que la règle politique ou juridique est le plus souvent circonscrite par les limites d’un territoire. Il existe donc dans la régulation financière une tension spatiale entre l’objet à réguler et les instances régulatrices. S’interroger sur la régulation financière, c’est s’interroger sur cette tension entre d’une part l’espace de la finance et de ses flux, et d’autre part l’espace du politique et de ses règles.
Je ne saurais m’interroger sur les règles de la finance sans me plier à la règle de l’exercice auquel je suis convié, qui est, si je l’ai bien comprise, de situer toute interrogation dans un XXIe siècle long, qui évoque le moment présent mais pour le dépasser dans un effort point entièrement différent de celui du spéculateur financier, et pour évoquer donc cet objet de la finance qui est l’avenir. Le financier, qui passe sa vie à interroger l’avenir, sait aussi que la prochaine seconde, voire la prochaine fraction de seconde, est incertaine, et je partage un peu cette conviction. Je ne me déroberai pas cependant à l’exercice de prospective, mais sans quitter du regard le passé lointain ou proche, et je me propose donc d’envisager dans son évolution temporelle, avant le XXIe siècle, depuis la crise de 2008, et enfin dans une réflexion prospective, la tension entre l’espace de la finance et l’espace de la régulation.
Grande conférence annuelle 2013, à l’académie d’agriculture, après l’assemblée générale de Prospective 2100 par Mireille Delmas Marty, professeure honoraire au Collège de France Continuer la lecture →
par Mireille Delmas-Marty, professeure au Collège de France,
entretien avec Thierry Gaudin, samedi 4 juin 2011, Collège de France, pour le colloque de Cerisy « Ethnotechnologie 2 : Apprendre »
Film documentaire de Charles Ferguson, novembre 2010
En anglais, sous-titré en français.
Synopsis
La dépression mondiale, dont le coût s’élève à plus de 20 000 milliards de dollars, a engendré pour des millions de personnes la perte de leur emploi et leur maison. Au travers d’enquêtes approfondies et d’entretiens avec des acteurs majeurs de la finance, des hommes politiques et des journalistes, le film retrace l’émergence d’une industrie scélérate et dévoile les relations nocives qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde universitaire. Narré par l’acteur oscarisé Matt Damon, le film a été tourné entre les États-Unis, l’Islande, l’Angleterre, la France, Singapour et la Chine.
Mireille Delmas-Marty, professeur au Collège de France, interrogée sur France Culture, dans l’émission Les Matins, au sujet de son livre Libertés et sûreté dans un monde dangereux, paru au Seuil en février 2010.